Le katana est un sabre japonais reconnaissable entre mille. Cette lame extrêmement coupante est fabriquée par des maitres, selon des techniques ancestrales. Découvrez les secrets du légendaire katana.
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Qu’est-ce qu’un katana ?
Le katana est un sabre japonais traditionnel de forme courbe. Il s’agit d’une lame en acier brut, qui possède un seul côté tranchant et mesure plus de 60 cm. Cette arme était utilisée par les samouraïs et représentait une véritable extension de leur âme. Ces guerriers ne quittaient jamais leur katana et leur sabre plus court, appelé le wakizashi. Pour compléter leur arsenal, les samouraïs pouvaient aussi posséder des shuriken, les célèbres étoiles de ninja.
Quand elle n’est pas utilisée, la lame est protégée par un étui, appelé le saya, qui est traditionnellement en bois de magnolia blanc. On reconnait le katana à la forme caractéristique de sa lame, mais aussi au tsuba, la plaque métallique située à la base de la lame. La poignée de l’arme, appelée tsuka est également remarquable avec son laçage en coton, en cuir ou en soie.
Même si les samouraïs ne livrent plus bataille, le katana est toujours d’actualité. On le trouve désormais en bois ou avec une lame non tranchante pour la pratique de certains arts martiaux comme le kendo et l’aïkido.
Un sabre japonais traditionnel est plus qu’une arme, c’est une véritable œuvre d’art qui demande un temps considérable pour sa fabrication. Les passionnés et les collectionneurs s’offrent aujourd’hui des katanas à prix d’or, puisqu’ils peuvent atteindre 5 000 $.
Vous l’aurez compris, s’offrir un véritable katana peut s’avérer difficile si vous avez un petit budget. Mais si vous souhaitez apporter une touche japonaise à votre décoration, vous pouvez facilement trouver des répliques ou des sabres d’entrainement en bois sur Amazon. Ils seront du plus bel effet sur un beau support pour katana.
La fabrication du katana
Les techniques ancestrales de fabrication du katana étaient secrètes, c’est pourquoi on possède très peu d’informations concernant les méthodes de l’époque. Des experts ont pu déduire, grâce à l’observation de sabres antiques, que ces techniques devaient provenir des chinois.
Les Japonais auraient donc appris à fabriquer de l’acier à partir des techniques de leurs voisins, avant de développer leurs propres méthodes pour contrôler l’acier des différentes parties de la lame.
Fabriquer un katana traditionnel peut prendre plus d’un mois et nécessite l’intervention de plusieurs corps de métiers.
L’extraction de l’acier dans un tatara
Tout commence dans une fournaise, ou plutôt un fourneau appelé tatara. Il s’agit du bas fourneau traditionnel qui sert à extraire l’acier. C’est dans le dernier atelier de production situé dans montagnes de shimane, que les maitres fondeurs continuent de produire l’acier tamahagane. Il s’agit de l’acier que l’on utilise pour fabriquer les véritables katanas japonais.
L’évènement a lieu tous les hivers. Il dure 3 jours et 3 nuits pendant lesquels, les maîtres feront brûler 13 tonnes de charbon et 8 tonnes de sable provenant des montagnes du Japon. On utilise ce sable ferrugineux car il contient moins de souffre et de phosphore que le minerais de fer. Il est donc parfait pour la fabrication d’un bon acier, qui ne rouillera pas et ne se brisera pas.
Pendant les 3 jours de ce processus laborieux, il est nécessaire de faire passer de l’air dans le four afin d’ajouter de l’oxygène au feu, mais aussi de pelleter le sable et le charbon à la main. Le maître fondeur contrôle régulièrement l’évolution du sable vers l’acier. C’est un travail difficile, qui impose de supporter une grande chaleur, l’air poussiéreux et le manque de sommeil.
Au troisième jour, on vide le fourneau en utilisant des pinces en bois, jusqu’à libérer le noyau d’acier : le tamahagane. On obtient alors un bloc d’acier de quelques tonnes. Pour les katanas, on utilise uniquement l’acier le plus oxydé, celui en périphérie du bloc.
Le travail du maitre forgeron, entre force et finesse
Après la fabrication de l’acier, c’est au tour du forgeron d’entrer en scène. Il commence par chauffer l’acier, puis il le martèle pour pouvoir en faire de petits morceaux. Ensuite, ces petits morceaux sont triés en fonction de leur teneur en carbone. Les morceaux sont réunis, puis chauffés au charbon de bois. Pendant cette étape, on arrose régulièrement le bloc avec de l’eau argileuse et on l’asperge de cendres pour éviter l’oxygène à la surface du métal.
Il s’agit ensuite de marteler l’acier et de bien répartir le carbone dans l’acier. Le maitre étire l’acier à intervalle régulière pour être certain d’éliminer les impuretés. Cela peut durer pendant une semaine. Le bloc d’acier est étiré et plié en couches. Il peut atteindre jusqu’à 33 000 couches d’un millième de millimètre d’épaisseur. Il s’agit donc d’un véritable feuilletage, que l’on peut observer sur la lame du sabre après le polissage. Chaque artisan a sa technique particulière et c’est au grain de l’acier qu’un œil d’expert peut les différencier.
Donner forme au sabre
Pour obtenir une lame solide, mais suffisamment coupante, l’enveloppe de la lame est très dure, tandis que le noyau se compose d’acier plus souple. Un acier très dur est très coupant mais se casse facilement, tandis qu’un acier souple est solide mais n’est pas assez tranchant. L’alliance des deux permet d’obtenir une lame aussi coupante que solide.
La mise en forme de la lame est un travail très dur qui demande beaucoup d’expérience. Le maître martèle la lame pendant à peu près deux semaines avant de la durcir. Il se sert d’un mélange d’argile noire, de cendre et de poudre de pierre ponce qu’il applique de façon irrégulière sur la lame. Ce mélange est différent selon l’artisan et certains éléments sont gardés secrets. Le but de ce badigeonnage est d’isoler de la chaleur les zones de la lame qui doivent rester souples.
Le forgeron chauffe la lame une dernière fois à 800 °C, avant de la tremper dans l’eau. Le tranchant de la lame sera la seule partie refroidie rapidement pour obtenir un acier dur et tranchant. Tandis que le reste du sabre conservera plus de souplesse pour être résistant. D’après la croyance, c’est lors de cette étape que le sabre se dote d’une âme.
Le refroidissement brutal provoque aussi la courbure caractéristique du katana. Après toutes ces étapes, le maitre effectue un premier polissage sommaire pour apprécier la qualité de la lame. Si l’artisan est satisfait, il grave et signe sa lame, avant de l’envoyer chez le polisseur.
Le polissage pour révéler la beauté de la lame
Le travail de polissage s’effectue à l’aide de pierres à aiguiser. Le maitre artisan effectue un 1er polissage pour obtenir la forme finale du sabre. Il s’occupe ensuite de la lame pendant plusieurs jours, en utilisant différentes pierres à aiguiser (jusqu’à 8 pierres différentes). Les pierres s’utilisent dans l’ordre décroissant de leur grain. Elles sont en granite, ou encore en calcaire.
La dernière pierre se présente en petits morceaux, elle se nomme jitsuya. L’artisan l’utilise pendant 1 jour entier, pour révéler les détails du grain de l’acier. C’est une étape risquée pour les doigts, puisqu’on peut facilement se couper sur la lame. La prochaine étape est de protéger le katana de la rouille. Pour cela, l’artisan tamponne le sabre avec un mélange d’huile et d’oxyde de fer. En dernier lieu, le maitre s’occupe du polissage du Yokote, c’est-à-dire la pointe de la lame. Après le polissage, le forgeron vérifie le travail effectué sur le katana enfin terminé.
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Toujours à Tokyo, The japanese Sword Museum vous fera découvrir les sabres japonais avec une collection de plus de 150 épées et sabres.